samedi 6 octobre 2012

M I L A D Y

Bramer dans une hutte de roseau, jusqu’à en perdre l'âme
Sous le chagrin d'une nature hostile de ne pouvoir nous voir nous aimer,
une nature qui voudrait noyer ma détermination dans son lac artificiel,
Comme les deux gestes de ma vie, je sors une main pour respirer, et pour vous écrire.

De ma main, je vous écris cet amour dont je suis plein,
et plutôt que le laisser exploser dans un tsunami difficilement maîtrisable,
je veux le distiller dans une onde, profonde, musicale à force d'élégance, légère,
une onde au long cours, infinie et sauvage, comme un courant
qui ne cesserait de couler jusqu'à vous.


Je t'écris mon onde mon amour, pour te dire tout ce que serait mon monde sous tes frissons.
Je t'ai vu nager dans ce lac, avec cette grâce que toi seule sais exprimer.
Je t'ai vue nager, assez pour comprendre immédiatement le langage des cygnes.
Tu n'étais pourtant pas muette, tu hurlais ta beauté sans émettre un son.
Puis tu as repris ton chemin. Mais tu n'es pas loin. Tu n'es jamais loin.
Toujours sur la rive du moindre courant porteur de notre énergie unique.

Aujourd'hui le lac dessine. Pour vous. Le trait majestueux qui nous lie, comme une courbe ascendante, comme la naissance d'une vague dont toujours vous sentirez l'âme.
Que tes eaux soient dormantes ou bouillonnantes, reçevez cette onde sensuelle qui rendra au cygne la sérénité majestueuse de l'étendue de son monde.
Dans le monde du silence, une main écrit le début d'un voyage.
Un voyage autour d'une onde...

Adoonis Oct 2012


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